Kadrega, la chaise sculpture

A mi-chemin entre l’assise et la sculpture, Kadrega (en patois de l’Italie du Nord, cadrega veut dire chaise) fait partie de ces pièces intemporelles amenées à devenir un jour iconiques. Dessinée en 2007 par Huub Ubbens, le plus français des designers hollandais – qui vit à Montpellier depuis 2010 –, elle est enfin éditée par BBB Italia. C’est après avoir travaillé pendant sept ans comme directeur artistique d’Artemide que le designer virtuose de la lumière a imaginé Kadrega.
« Après ces années, j’avais envie d’autre chose, explique Huub Ubbens. J’ai toujours été passionné par les chaises, mais je me suis fixé pour défi de dessiner un objet en bois de hêtre différent, à l’écart des modes. J’ai travaillé la question de proportions et d’échelle pour imaginer cette chaise à la croisée d’un tabouret avec ses dimensions particulières (hauteur 74 cm, largeur 53 cm, profondeur 48 cm). En 2008, je l’ai présentée à la maison Montina qui n’a pu investir pour la mettre en production. Onze ans plus tard, BBB Italia m’a proposé de l’éditer. »
Empilable, légère et stable, Kadrega a l’allure aérienne avec ses pieds arrière élancés et affinés en forme de A. Les versions noir ou rouge laqué, très graphiques, ne manquent pas de capter les regards tandis que les deux finitions vernies (vert foncé et marron), laissant apparaître le veinage du hêtre, sont très élégantes, dans un esprit mobilier danois des années 50. Définitivement intemporelle.
Prix HT : 389 € ou 405 € selon la finition. Chez RBC.
www.studioubbens.com

 

Le pot de fleurs-composteur qui en jette !

Epluchures de fruits et de légumes, fleurs fanées… les biodéchets représentent encore le tiers de nos bacs à ordures ménagères. Mélangés au tout-venant, ils pourrissent avant de finir à l’incinérateur. Une absurdité alors que décomposés, ces biodéchets produisent un engrais naturel comparable à de l’humus. Face à ce constat, quatre cop(a)in(e)s trentenaires ont travaillé pendant cinq ans sur une solution zéro déchet : le pot de fleurs-composteur.
« L’idée était de créer un objet intelligent, ergonomique (adapté à la contrainte de petits espaces) et esthétique qui puisse stimuler la sensibilité écologique de chacun », résume Louis Jamin, président de la start-up Transfarmers, incubée à Montpellier au Business Incubator Center et à l’Agro Valo Méditerranée.
Composé de matériaux naturels – contenant externe en terre cuite fabriqué aux Poteries Amance, bouchon en liège hermétique provenant du Portugal –, le pot de fleurs-composteur allie le principe de lombricompostage à la culture des plantes, reproduisant ainsi le cycle de la nature. Il suffit, par exemple, d’introduire une peau de banane, les vers gloutons remplissent leur rôle et alimentent la plante. Aucune odeur, pas de moucheron, pas d’entretien… adopter un geste militant devient à la portée de tous. Avec ses formes organiques dessinées par le designer parisien Romain Cuvellier, le pot de fleurs-composteur a un look semi-artisanal très contemporain. Ne reste plus qu’à trouver la plante décorative ou dépolluante (éviter les plantes tropicales nécessitant beaucoup d’eau). L’été, on peut très bien mettre le pot en extérieur et planter un pied de tomate, du romarin ou de la sauge… en suivant le dicton de la start-up : « C’est en transfarmant que l’on devient transfarmer ».
À partir de 199 €. Livré avec un guide en papier recyclé. Commercialisation courant décembre.
www.transfarmers.fr

 

Clic Light, une innovation lumineuse

Il fallait y penser, Mohamed Aït El Hadj et ses trois associés l’ont fait : inventer un système lumineux, esthétique, destiné à améliorer la visibilité des motards sur la route. Reproduisant de façon synchrone les signaux feu stop et clignotants d’une moto ou d’un scooter, le Clic Light se scratche sur le dos du motard ou de son passager. Le principe est simple : connecté au système de signalisation arrière du deux-roues, un module fixe (un émetteur et un bouton à trois positions) communique en Bluetooth avec le module mobile que le pilote porte sur le dos. À la différence des vêtements à bandes réfléchissantes, le système actif attire particulièrement l’attention. Le dispositif intègre un feu de position, une fonction adapt-light régulant l’intensité des leds en fonction de la lumière environnante, l’auto reverse system pour indiquer que le module mobile est porté dans le mauvais sens, et deux bandes réfléchissantes de nuit. Testé en conditions réelles par près de 400 motards et homologué CE, Clic Light est vendu au prix public de 179 €.

Face à l’engouement du produit présenté en 2018 au CES Las Vegas, les quatre fondateurs de la start-up toulousaine Road-Light ont planché sur un second dispositif adapté cette fois aux vélos et trottinettes.
« L’intérêt du Clic Light pour la moto est de surélever les signaux dans le champ de vision de l’usager situé derrière. Pour les cycles, la télécommande déportée permet d’indiquer les changements de direction tout en gardant les deux mains sur le guidon », détaille Mohamed Aït El Hadj, diplômé d’un BTS en mécanique appliqué et automatisme industriel spécialisé dans le dessin 3D.
Suite au lancement des deux lignes de production, la société Road-Light mise aujourd’hui sur une troisième version évoluée : un modèle universel adaptable à tous les types de transport. En cours de brevet, le prototype devrait être présenté au CES en janvier 2020.
« Cette offre plus globale est amenée à remplacer les deux dispositifs actuels. Nous avons été approchés par des distributeurs, revendeurs et fabricants de motocycles et cycles très intéressés par le projet », assure le président de Road-Light.
Le nouveau Clic Light devrait être commercialisé entre 130 et 150 €.
www.sas-road-light.com