Montpellier est-elle en train de se choisir un destin artistique ? C’est en tout cas ce que semble indiquer l’ouverture le 29 juin prochain du MoCo (Montpellier Contemporain), la manifestation événement 100 artistes dans la ville organisée du 8 juin au 28 juillet, ainsi que les structures et projets engagés par la mairie. Qu’en est-il vraiment ?

L’effervescence artistique et culturelle de Montpellier ne date pas d’hier. Sans retracer ici tous les faits plus ou moins marquants qui témoignent de cette réalité, comme la nomination de « stars » de la danse, de la musique ou du théâtre (cf. artdeville n° ), force est de constater le nombre impressionnant d’événements culturels majeurs qui se succèdent dans la Métropole : Comédie du Livre, Printemps des Comédiens, Montpellier Danse, Cinemed, expositions aux musée Fabre et Pavillon populaire… Et la programmation foisonnante de ses théâtres, salles de concerts mythiques (Rockstore, Jam – on fêtera en septembre les 20 ans du programmateur Cosmic Groove).
Si la programmation arts visuels a longtemps été laissée au second plan, les expositions au Carré St Anne, au Fonds régional d’art contemporain (celles régionales qu’il a pilotées) puis l’ouverture du centre d’art La Panacée ont largement comblé le retard. Montpellier restait néanmoins orpheline d’un véritable et vaste lieu d’exposition d’art contemporain ; le projet étant maintes fois reporté.

Élue en 2014, la nouvelle équipe municipale hérite d’une patate chaude de l’ère Frêche, ancien maire-président de Montpellier Agglomération : la gestion du projet polémique de musée de la présence française en Algérie. Idéalement situé près de la gare St Roch, dans l’Hôtel Montcalm du XIXe siècle. Il ne verra pourtant pas le jour ; le nouveau maire Philippe Saurel décide d’en stopper les travaux. Les collections en partie acquises seront cédées au Mucem de Marseille. « Il valait mieux un centre d’art contemporain en centre-ville, pour soutenir le commerce local, plutôt que sur l’histoire controversée de la France en Algérie », argumente le maire-président de Montpellier Méditerranée Métropole.

Fidèle aux méthodes de son néanmoins mentor Georges Frêche, Philippe Saurel nomme à son tour en 2015 une personnalité de premier plan, Nicolas Bourriaud, à la direction de La Panacée, le centre d’art aux dimensions plus modestes de la ville. De leurs discussions naîtra une plus grande ambition : faire de l’Hôtel Montcalm « le vaisseau amiral » d’une structure culturelle composée en trois pôles : le « MoCo, Hôtel des collections » dont l’objet sera d’exposer « des collections publiques et privées du monde entier » ; La Panacée, dédiée aux artistes émergents ; et l’École supérieure des Beaux-arts dont l’enseignement, « résolument tourné vers l’international », sera valorisé par l’intégration à l’établissement public de coopération culturel MoCo.

 

Pour mener à bien ce projet, les travaux sont confiés après concours à l’architecte Philippe Chiamberetta, une connaissance de Nicolas Bourriaud puisqu’ils ont créé ensemble la revue Stream en 2008 qui explore l’impact des grandes mutations contemporaines sur l’avenir des villes. L’intervention de l’architecte s’est voulue « frugale » telle que l’architecte la définit lui-même. Pas seulement par son budget relativement serré de 22,5 M€ (pour comparaison, entre 100 et 150 M€ auraient été investis pour le centre d’art privé de la fondation LUMA, à Arles), mais par une volonté de s’effacer et d’y « faire entrer le parc ». Sa réalisation a été confiée à l’artiste Bertrand Lavier, dont on connaissait jusqu’alors les œuvres qui, pour le dire vite, court-circuitent les objets et leurs fonctions, en tout cas dans leur perception. Sa formation de botaniste, méconnue, s’exprimera à travers une PREMIÈRE œuvre dans ce registre, Le jardin magique.

Pensé comme un « lieu de vie où l’ensemble de la population, toutes générations confondues, aura plaisir à se retrouver au-delà du programme d’exposition », explique le maître d’ouvrage, l’Hôtel des collections dispose de 2 300 m² de surfaces exploitables (contre 1 645 m² à La Panacée). Il s’articule sur trois étages dont un sous-sol, une terrasse et une cour. Le bar/restaurant, les façades seront également des lieux d’exposition.

La programmation

100 artistes dans la ville

Une Zone artistique temporaire (ZAT) pour accueillir le MoCo. Événement artistique organisé habituellement sur un week-end, la ZAT s’étale cette année du 8 juin au 28 juillet. Un parcours dans la ville, dans les cafés, sur les places, dans les commerces, qui transforme les rues de Montpellier en un centre d’art à ciel ouvert. Plus importante exposition de ce type d’Europe, selon Nicolas Bourriaud, elle s’inspire d’une précédente initiée par des artistes montpelliérains en 1970, parmi lesquels Vincent Bioulès (photo) dont une rétrospective retrace le parcours au musée Fabre (et à la Maison des consuls du village Les Matelles, au nord de Montpellier), et Tjeerd Alkema, exposé au FRAC Occitanie Montpellier. Parmi les artistes invités, Neïl Beiloufa, Berdaguer & Péjus, Hicham Berrada, Braco Dimitrijević, Agnès Fornells, Gloria Friedmann, Mona Hatoum, Fabrice Hyber, Pascale Marthine Tayou, Mathieu Mercier, le collectif Opavivarà!, ou encore Jeanne Susplugas.
La sélection des artistes s’est faite grâce à l’entregent de Nicolas Bourriaud, les candidats étant sollicités par contact direct, via le bouche à oreille et les réseaux sociaux.
L’application ZAT2019, à télécharger, s’avère très bien faite, nettement plus pratique que le plan imprimé. www.zat.montpellier.fr

Hôtel des collections

À l’extérieur

• Outre le jardin investi par Bertrand Lavier, la façade côté cour sera livrée à l’inspiration de Mimosa Échard, une artiste alésienne qui glane des produits de beauté, des résidus, fluides corporels et matériaux qu’elle hybride pour nous composer des mondes grouillants et discordants.
• Loris Gréaud illuminera quant à lui l’espace bar/restaurant d’un néon inspiré de l’univers du jeu vidéo : Idle Mode, soit cet instant de latence du joueur qui est inactif.
• À l’arrière de l’Hôtel, « La cour des fêtes » sera dédiée à l’événementiel, sans qu’elle dispose pour l’heure de programmation définie.

À l’intérieur
Trois expositions temporaires annuelles sont prévues, dont l’inaugurale :
• du 29 juin au 29 septembre, Distance intime. Chefs-d’œuvre de la collection Ishikawa. Elle est celle d’un entrepreneur né à Okayama (Japon), dont une sélection de 30 sculptures, peintures, photographies, vidéos et installations. Parmi les artistes : Félix Gonzalez Torres, Pierre Huyghe, Danh Vo, Simon Fujiwara, Marcel Brodthaers, Steve Mc Queen…

À La Panacée

La rue. Où le monde se crée est une exposition qui réunit quant à elle 80 artistes internationaux, en partenariat avec le Museo Nazionale delle arte del XXI secolo de Rome (MAXXI) à Rome. Elle a été conçue par Hou Hanru, curateur de grands rendez-vous de l’art contemporain comme la biennale de Shanghai et de celle de Venise, et notamment directeur du MAXXI depuis 2013. À La Panacée, Hou Hanru propose un panorama vivant, poétique et politique de la rue, dans lequel une place importante est consacrée à la vidéo.
L’exposition propose également un accrochage de dessins, impressions et peintures liés aux mouvements de protestations et aux manifestations ; des installations et des objets détournés de leur fonction, comme la camera dorée de Halil Altindere.
La rue. Où le monde se crée. Du 8 juin au 18 août
La Panacée, 14 rue de l’École de Pharmacie

Interviews

Philippe Saurel, maire-président de Montpellier Métropole : « le monument, c’est la ville »

La culture va donc irriguer la ville. De façon pérenne ? Quel impact en attendez-vous ?
100 artistes dans la ville vont en effet parcourir la ville dont certains seront abrités chez des commerçants, mais aussi, oui, de façon pérenne, disposés sur l’espace public. C’est un exercice qui permet de valoriser toute l’architecture de Montpellier et de son centre-ville, en considérant que c’est la ville elle-même qui devient un lieu d’exposition. Et cela, c’est tout à fait nouveau.
Lorsque le MoCo sera pleinement opérationnel, il pourra recevoir bien plus que 100 000 visiteurs par an, comme il est prévu la première année, ce qui permet d’estimer les retombées économiques à 7 millions pour le centre-ville.
En doublant l’investissement, on aurait pu doubler l’impact ? Plus si l’opération est exponentielle ?
Oui, ça peut être exponentiel. On considère que le panier moyen d’un visiteur est de 70 euros. Donc, si nous arrivons à atteindre le nombre de 200 000, faites le calcul !
Donc, en investissant autant qu’à Bilbao (lire ci-dessou), les retombées auraient été du même ordre ?
Chaque ville a son identité et son fonctionnement. Bilbao a choisi de faire son Guggenheim dans un quartier périphérique de la ville, avec ses parkings… Nous, nous avons pensé que les friches anciennes de la ville, dégradées, nous allions les transformer en lieux de culture. C’est la ville elle-même qui devient le Guggenheim.
Ne pourrait-on pas traduire ce concept de ville culture, de parcours, par un geste artistique, architectural, qui matérialise physiquement ce lien de la culture avec la ville ?
Ce lien physique qui relie tous ces lieux, il existe : c’est le tram !
Mais il n’est pas partout et n’exprime pas en lui-même cette créativité. Même avec ses fleurs.
Non, mais il relie tous les lieux. Il relie le conservatoire, les futures archives, le musée Fabre, la salle Bagouet, le Pavillon populaire, l’opéra Comédie, le MoCo…
Le caractère monumental du geste pourrait attirer comme la tour Eiffel à Paris, toutes proportions gardées…
J’entends bien, mais le monument, c’est la ville.
Ça pourrait être un beau projet pour le prochain mandat ?
D’abord, je ne suis pas candidat pour l’instant, mais si je l’étais – encore faut-il être élu ! – et si j’avais à ériger quelque chose dans cette ville, j’érigerais une colonne de la liberté, comme au XVIIIe siècle. C’est un beau symbole pour Montpellier. Elle a déjà été érigée, et démolie. Et certaines de ses pierres ont été récupérées pour fabriquer l’hôtel Montcalm [site principal du MoCo – NDLR].

 

L’effet Guggenheim

Inauguré en 1997, le musée Guggenheim de Bilbao est devenu le symbole du renouveau pour la ville basque espagnole. Œuvre de l’architecte Franck Ghery, le bâtiment aux formes plissées a radicalement changé l’image de la région, agissant en catalyseur dans le cadre d’une politique urbaine en cohérence. Les retombées économiques générées dès les 10 premières années se seraient élevées à plus de 1,5 milliard d’euros et auraient créé 45 000 emplois directs, selon la municipalité, faisant passer le taux de chômage de 25 % au début des années 1990 à 4,1 % en 2006. Aujourd’hui, malgré la crise de 2007, ce taux reste l’un des plus bas d’Espagne.
Pour un coût de construction de 150 M d’euros, le musée a permis au Pays basque espagnol de s’afficher parmi les dix régions les plus riches d’Europe.

 

Le MoCo : « un générateur d’énergie » selon Nicolas Bourriaud, directeur général du MoCo

L’art est-il la meilleure façon de concevoir la ville ?
La seule définition que je connaisse de l’art, c’est une pratique qui consiste à matérialiser des rapports au monde. À l’aide de signes, de formes, des couleurs, d’objets ou de gestes… peu importe le moyen. Quel meilleur moyen de contribuer à la création de la ville que l’art ? On le voit dans l’exposition La rue (exposition en cours à la Panacée – NDLR). Le curateur Hou Hanru la voit comme un espace où se définissent les rapports humains. Voilà l’art tel qu’il va être perçu par les habitants de Montpellier : des surprises au coin de la rue, une sorte d’étonnement permanent.
Peut-on considérer cette exposition comme ce qui vous détermine, c’est-à-dire l’esthétique relationnelle ? Pouvez-vous en résumer la définition, déjà ?
Pas uniquement. Parce que 100 artistes dans la ville, c’est très éclectique. C’est une idée de l’art, une théorie, un livre qui décrit des artistes dont le travail prend pour départ la sphère inter-humaine. Les relations qui existent entre les gens, pour les figurer, les représenter, mais aussi pour les inventer.
En extrapolant, peut-on déterminer une politique de la ville qui soit basée sur l’art, puisqu’il en est question ici à Montpellier, de faire de la ville elle-même un centre d’art, un musée ?
Il y a eu des projets consistant à faire de la beauté artistique le centre de la construction urbaine, c’est Venise. Incorporer des artistes dans la conception de l’urbanisme, ce n’est pas uniquement de la décoration. Il s’agit alors d’une vraie réflexion sur la mise en forme de la ville,
Le projet du MoCo est un peu un aboutissement pour vous ; la réunion de l’école des Beaux-arts, de La Panacée et de l’Hôtel des collections, n’est-ce pas le projet que vous avez toujours appelé de vos vœux ? Ce qui fonde l’art et les artistes français n’est possible que par la structure, l’institution, qui vont les porter ?
J’ai le même souci depuis le palais de Tokyo. La question à l’époque, en effet, c’était quelle institution pouvait accompagner l’évolution de l’art contemporain ? Qu’est-ce qui correspondait à la manière dont le monde avait évolué, en 2001/2002, lorsque le lieu a ouvert ? Je me suis posé la même question 18 ans après à Montpellier, mais les réponses sont forcément différentes. Et en même temps, j’ai accumulé une expérience qui me permet de répondre différemment. Et donc, donc effectivement, oui, tout projet comme le MoCo est un projet de synthèse, d’une évolution. Mais il faut aussi que cette proposition rencontre un projet politique.
C’est en train d‘advenir ?
Je n’aurais jamais pu le mener à bien sans le soutien actif de la Métropole et de la Ville. C’est un projet qui a été discuté, acté, à chaque étape de la discussion par Philippe Saurel, avec des discussions aussi collectives, dans la ville, avec les acteurs culturels.
Entre Marseille/le Mucem, Toulouse/ Les abattoirs, Bilbao, Sète, Sérignan, Arles, Nîmes… Comment le MoCo va-t-il se distinguer ?
Premièrement par sa structure et deuxièmement par sa programmation. Parce qu’il n’existe pas d’institution en Europe qui regroupe à la fois un établissement de formation des artistes, un centre d’art et un lieu comme l’Hôtel des collections. C’est une forme d’écosystème artistique en soi. Plus qu’un bâtiment, il fallait un moteur, des courroies de transmission, une sorte de générateur d’énergie.
Ensuite, c’est différent parce que l’Hôtel des collections n’est pas un centre d’art comme les autres. Celui consacré aux artistes émergents restera La Panacée. Mais l’Hôtel des collections est un lieu unique, une sorte de musée des collections des autres. Au lieu de constituer une collection qui de toute manière n’aurait pas pu être montrable avant 10 ou 15 ans…
Ce qui est la fonction du Fonds régional d’art contemporain, de toute façon…
Et puis la puissance collectionnante à Montpellier, ça reste le musée Fabre. Pas la peine de faire des doublons.
Ce que nous nous sommes dit, c’est qu’il n’existait pas de lieu qui présente les collections publiques ou privées du monde entier. C’est important aujourd’hui, parce qu’il y a de plus en plus de collectionneurs. Mais dans les trois quarts des cas, leurs collections sont à l’abri des regards, peu ou pas présentées. Ou cela fait l’objet de prêts. Il y a donc des fonds considérables, parfois très originaux, des points de vue très affirmés qui sont tout simplement jamais présentés au public.
Ce dessein artistique, cet écosystème en effet innovant, il va falloir le défendre. Comment allez-vous le rendre perceptible pour le grand public ?
Au niveau des étudiants, tout d’abord, qui voient leurs études se dérouler non pas entre les quatre murs d’une école, mais sur la scène d’une institution publique, avec des intervenants qui ne seraient pas là sinon. Ça se verra à la fin de leurs études – on s’en rend compte déjà cette année puisque c’est la première fois que 100 % des étudiants de 3e année ont décidé de faire leur master à Montpellier, et non plus de partir à Berlin, Paris, Lyon ou St Étienne… Ça se verra aussi dans la diversité de la programmation des différents espaces de La Panacée, dans les expositions plus prestigieuses de l’Hôtel des collections…
Si Montpellier doit devenir une ville centre d’art, des manifestations du type 100 artistes dans la ville seront-elles reconduites ? Des œuvres pérennes seront-elles implantées à un rythme régulier dans l’espace public comme ça a été le cas cette fois ? Comment cette ville musée va-t-elle prendre corps ?
Les trois commandes publiques* sont la preuve que la Ville nous fait confiance pour en être les opérateurs. C’est une préoccupation qui restera dans les années à venir. Il est même question d’un quatrième lieu…
Il y a des échéances politiques bientôt.
Au-delà de mon cas personnel, même si je n’ai pas le souhait de partir, si Philippe Saurel venait à ne pas être réélu, je me poserai la question. Voire même elle est presque déjà réglée. Parce que je n’ai pas envie de travailler avec des gens à qui il faut tout réexpliquer ou qui sont hostiles par idéologie à la création contemporaine.
Ça ne serait pas forcément le cas de celui ou celle qui lui succéderait…
De ce que j’en vois, si ! Hélas. Mais je crois qu’il sera réélu.
* À Montpellier :
Place de Strasbourg, Lili Reynaud-Dewar, Sans titre
Place Salengro, Abdelkader Benchamma, Cosma
Pont de Sète, Dominique Figarella, Le triomphe de Gilgamesh

GIlbert Ganivenq, promoteur de l’Arbre Blanc* et propriétaire de deux galeries d’art contemporain à Montpellier et Sète

Votre réaction à l’ouverture du MoCo ?
Je suis ravi ! Plus l’art s’inscrira dans la ville, la métropole ou la région, plus les artistes seront soutenus et plus les gens auront de facilité à entrer dans ce genre de lieu, sans différenciation, pour s’éduquer l’œil et avec plaisir.
L’art qui irrigue la ville, ça vous concerne.
On s’est inscrit dans cette mouvance. L’Arbre Blanc est un immeuble mais c’est à la fois une œuvre d’art et, en tant que telle, les gens en ont un avis différent, et c’est normal. Je trouve ça bien d’ailleurs. Mais plus les gens vivront entourés d’art, plus cela égayera leur quotidien, plus ils seront ouverts aux différents courants de l’art.
Pensez-vous qu’on puisse multiplier ce genre d’immeuble à Montpellier ? Planter une forêt d’Arbres Blancs ?
Non, parce que des terrains qui ont été extraits des contraintes du plan local d’urbanisme, il n’en existe pas. Par contre, la forêt sera faite à Paris : Les Mille Arbres, le projet de Sou Fijimoto (architecte de l’Arbre Blanc – NDLR), va couvrir le périphérique de la Porte Maillot. Et j’en suis très heureux, car ce projet a été rendu possible grâce à celui qu’il a fait à Montpellier. C’etait sa première œuvre en France. Les Mille Arbres sont sélectionnés parmi les dix grands projets du Grand Paris.
Mais l’architecture est une marque de fabrique de Montpellier. Il y a depuis quelques années des efforts de la part des collectivités comme de la profession. Il appartient aux promoteurs, sur les terrains qu’ils peuvent obtenir, de défendre une architecture forte. À St Roch, Higher Roch par exemple, c’est magnifique.
* Dont la galerie d’art, La Serre, sera inaugurée fin juin