Incubée à l’école des Mines d’Alès, la start-up Ionbird (4 salariés) vient de lancer l’industrialisation de sa troisième génération d’aéronefs. Cette nouvelle version baptisée Copilot Exomo a tout pour séduire : plus écolo, plus silencieuse et surtout plus autonome.

Le choix de la propulsion électrique
C’est en 2015 que le fondateur de Ionbird, George Blottin a l’idée de créer sa marque Exomo. Alors que la plupart des paramoteurs sont équipés de moteurs à essence deux-temps, bruyants, peu fiables et polluants, l’ancien pilote de parapente fait le pari d’un paramoteur électrique, destiné dans un premier temps aux compétitions de slalom pour la Fédération d’ULM, puis au grand public. Une vingtaine de modèles fabriqués artisanalement sont vendus. Alors qu’aucun fabricant d’aéronefs n’a passé le mode artisanal, Ionbird se positionne aujourd’hui comme le premier à industrialiser un paramoteur électrique.


« À la différence des précédents modèles, cette nouvelle version de l’Exomo (34 kg) est dotée d’une motorisation plug and play avec une batterie démontable en quelques secondes, une autonomie d’une heure de vol (à 40 km/h) mais également d’une interface pour l’aide au pilotage », détaille George Blottin.
Un bouton placé dans la commande des gaz permet en effet d’automatiser le vol horizontal en palier. Une petite révolution pour le pilote qui peut pleinement profiter du vol, prendre des photos, tout cela dans un silence absolu.
Le Copilot Exomo s’adresse à une clientèle de passionnés. Il offre plus de facilités que le parapente (pas de nécessité de décollage d’un relief…) et tient dans le coffre d’une voiture. « Le pilote peut facilement voler dans un milieu périurbain naturel. J’ai d’ailleurs ouvert une piste sur zone Natura 2000, il n’y a pas d’impact négatif sur l’environnement », assure le fondateur de Ionbird.
Le Copilot Exomo est commercialisé à un prix moyen de 16 000 € TTC selon les trois capacités de niveaux de batteries proposées (3 kWh 35 mn, 4 kWh 60 mn, 5 kWh trike). Un prix raisonnable qui ouvre la voie à une nouvelle clientèle. Depuis le lancement en décembre dernier, la start-up a déjà vendu une quinzaine de modèles et vise une production de 200 aéronefs par an. Un tour de table de 200 K€ est en cours pour accélérer cette phase d’industrialisation.
www.exomo.com