Admise en 2006 parmi les « villes d’art et d’histoire »*, grâce à son prestigieux passé, Narbonne ne manque d’atours pour qui s’intéresse à la culture. Capitale de province romaine puis métropole chrétienne, centre économique et intellectuel au Moyen Âge, la ville a cependant vu son aura s’éroder au fil des siècles. Grâce à sa position de carrefour routier et ferroviaire sur les antiques Via Domitia et Aquitania ; au tourisme estival dont elle bénéficie avec les stations littorales voisines, Narbonne a toutefois su préserver un certain dynamisme, notamment par la mise en valeur de son patrimoine historique et culturel ; une politique publique largement intégrée dans celle des collectivités locales et de l’État.
Parcourant l’avenue Hubert Mouly qui relie l’autoroute au centre historique et qui rend hommage à l’ancien maire de Narbonne, père de l’actuel maire, on croise d’ailleurs le chantier du futur musée de la romanité Narbo Via, porté par la Région Occitanie. Voisin, un spectaculaire bâtiment de béton brut et de verre abrite l’Aspirateur, le lieu d’art contemporain de Narbonne. À un jet de pierre sur la même rive romantique du canal de la Robine, la Scène nationale théâtre et cinéma d’art et essai. Enfin, de l’autre côté de l’avenue, une salle multimodale en coupole, sportive et culturelle, est prévue pour 2019. Une entrée de ville pleine de promesses, donc, mais que des choix politiques ou financiers douchent copieusement.

1 – Narbo Martius
Chez Georges Frêche, la passion de l’Histoire s’entrelaçait avec celle de la politique. D’une ancienne visite de Narbonne, l’ancien maire de Montpellier avait conservé un souvenir ému. « Il y a ici la deuxième plus belle collection antique après Rome », disait-il souvent, alors que Narbonne, contrairement à Nîmes ou Arles, ne possède plus de monuments de cette époque. En revanche, les témoins lapidaires, les mosaïques et les fresques y sont remarquables. De nouvelles campagnes de fouilles sont d’ailleurs en train de révéler tout un pan de l’histoire maritime de Narbo Martius, ainsi que des aspects méconnus de la vie quotidienne à l’époque gallo-romaine.
Devenu président de la Région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche (PS) souhaita faire édifier un musée de la romanité qui se distingue par son architecture et son contenu. Ambition reçue cinq sur cinq par le maire de l’époque, Jacques Bascou (PS), qui trouva le terrain (3 M€ environ) et promit de transférer les collections. À charge de la Région la construction, soit plus de 50 M€ à ce jour.

L’architecte star Norman Foster (viaduc de Millau, Carré d’art de Nîmes) est choisi pour imaginer le bâtiment, tandis qu’un comité scientifique est désigné pour réunir la collection, en commençant par une vaste opération de restauration des vestiges exposés jusqu’ici dans une ancienne église et au Palais des Archevêques. Sur 8 000 m2, le musée s’articulera autour d’un mur lapidaire de 80 m de long et fera appel à une muséographie high tech. Une partie des locaux hébergera un centre de recherche en archéologie associant recherche et valorisation auprès du public. L’ouverture est prévue en 2020.

En attendant cette date, l’hypothèque du nom a été levée récemment par la présidente d’Occitanie Carole Delga (PS). Après un éphémère « MuReNa » qui ne faisait pas l’unanimité, Narbo Via a été choisi en référence à Narbo Martius au carrefour des voies romaines. Mais ce couac est révélateur : désormais dirigée par Didier Mouly (DVD), la Ville a, dans un premier temps, décliné sa participation à l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) qui doit gérer la structure. Il se dit que l’ancien nom n’évoquant pas assez clairement Narbonne aurait servi de prétexte. Mais l’EPCC n’étant pas encore constitué, il aurait été question de se diriger vers une autre forme juridique, celle d’une Société publique locale (SPL) ; les mots coopération et culturelle disparaissant de fait. Un signe d’une ambition moindre ? Quoi qu’il en soit, l’agglomération Le Grand Narbonne, présidée par Jacques Bascou, y participera. Celui-ci souhaite une synergie entre le futur musée et l’ensemble des sites antiques de la ville et du Grand Narbonne. Un projet de parcours de valorisation patrimoniale et de restitution pédagogique avec tous les lieux de la Romanité (Narbon Via, Amphoralis, la Nautique, Pech Maho, Mont Laurès, le Clos de la Lombarde…) est ainsi à la réflexion. « Il y aura l’intégration du musée Amphoralis à l’EPCC, indique le président du Grand Narbonne. Le musée va permettre de développer une véritable politique de tourisme culturel sur le territoire. »
Quant au maire M. Mouly, il déclarait à artdeville fin mars que la Ville intégrerait finalement l’EPCC. Il soutient pleinement la « nouvelle appellation qui tourne Narbonne vers l’avenir et qui devrait contribuer à faire rayonner, au-delà des frontières, son prestigieux héritage antique. »

2 – L’Aspirateur n’inspire plus
Si l’art contemporain consiste aussi à porter un regard critique sur l’époque, l’Aspirateur a rempli son office. Construit en 2007 pour accueillir un centre de collecte automatique des déchets par aspiration, ce beau bâtiment de béton brut n’est jamais entré en fonction, il ne fut jamais relié à un quelconque réseau. Le projet était porté par l’ancien maire Michel Moynier et devait

donner le coup d’envoi de la zac du Théâtre, un ambitieux projet d’écoquartier prévu pour intégrer « tous les principes du développement durable [dont] l’objectif zéro émission de gaz à effets de serre » (Le Moniteur – 20/04/2007). Mais son coût prohibitif et l’alternance municipale ont tué le projet dans l’œuf. Héritant du bébé, le maire Jacques Bascou (2008-2014) transforma l’endroit en lieu d’art contemporain, mettant à profit un partenariat avec l’artiste hollandais Piet Moget et sa fille Layla, animateurs du Lieu d’art contemporain de Sigean. Le relationnel des Moget a permis d’attirer en ces grands murs plusieurs artistes à leur mesure : l’Islandais Erro, les Français Pierre Rancillac et René Monory, l’Allemand Peter Klasen, le Camerounais Barthélémy Toguo qui ont tous loué la qualité de l’espace.
Hélas, printemps 2016, l’exposition autour de l’œuvre du grand photographe Louis Jammes n’a pas eu l’heur de plaire au maire. Alors qu’une convention signée entre l’artiste et la Ville prévoyait un affichage 4×3 dans le réseau de Narbonne, le maire s’y est finalement opposé. Les photos abordaient le problème aigu des migrants, un sujet qui n’a visiblement pas plu à M. Mouly, au point que même un affichage in situ sur les murs extérieurs de L’Aspirateur – un compromis accepté par l’artiste – n’a pas été retenu. Choqué par cette censure, Louis Jammes a alors occulté certaines photos de son exposition par des couvertures de survie or et argent, dénonçant avec finesse la volte-face municipale. Au bout d’une semaine, l’expo elle-même fut totalement censurée.

Après Layla Moget, Marie-Caroline Allaire-Matte y a assuré deux commissariats : l’exposition des œuvres de Vladimir Skoda, un sculpteur français né à Pragues, puis la dernière grande expo, celle du Nîmois Claude Viallat, cofondateur du célèbre mouvement Supports/surfaces. « C’est un lieu sans équivalent dans la région, passionnant pour les artistes de par son volume, sa matérialité et son histoire. Il est très adapté à des expositions fantastiques, il inspire les artistes », souligne-t-elle.
Fin 2017, un fonctionnaire municipal annonçait malgré tout que le bâtiment serait récupéré pour loger la Police de la Ville. « La culture, c’est bien mais le choix de la municipalité s’est porté sur le confort de la police municipale », confirmait le maire à artdeville. « La police avait besoin d’un nouveau local. Nous avons fait le tour de l’ensemble des bâtiments dont la Ville est propriétaire et nous avons fini par retenir celui-ci, bien situé puisque nous cherchions à recentrer la police municipale autour du futur quartier de la Robine. C’est un local industriel que l’on peut aménager en local professionnel sans difficulté particulière. De plus, L’Aspirateur est très peu fréquenté. Il n’y avait du monde que lors des vernissages, d’où une perte financière pour la Ville ».
Lors du conseil municipal du 16 mars dernier, c’est en substance ce qu’expliquait la porte-parole de l’opposition, Nicolas Sainte-Cluque, jugeant que « la municipalité Bascou avait donné, en 2013, une nouvelle vocation à ce bâtiment, symbole de la faillite des projets inadaptés de ses prédécesseurs. Cela a permis aux Narbonnais de découvrir des artistes d’art contemporain exposés dans le monde entier. Mais en favorisant des expositions narbonno-narbonnaises, vous avez fait de cet endroit magnifique un lieu banal, sans rayonnement. Et aujourd’hui, alors que le futur musée Narbo Via dressait un lien évident entre passé et modernité, vous décidez dans votre coin de transformer le site en hôtel de la police municipale ». Dans sa réponse, le maire rappela la nécessité pour la ville d’optimiser son patrimoine immobilier. L’élu Marc Ortiz, ancien adjoint aux finances sous la précédente majorité, a tout de même pointé le coût de la transformation du bâtiment à 2 millions d’euros.
Une dernière exposition aura lieu de juin à septembre 2018. L’Aspirateur accueillera les œuvres de l’artiste local Patrick Chappert Gaujal.

3 – Six mois de chômage au théâtre
Inaugurée en 1994, d’abord gérée par la Ville puis transférée à l’Agglomération, la Scène nationale théâtre-cinéma de Narbonne a longtemps fait partie des bons élèves de la classe culture subventionnée. La partie visible de l’iceberg, c’était la programmation appréciée du directeur au long cours, Dominique Massadau, vingt et un ans dans la place alors que la moyenne pour ce poste est de dix ans. Cependant, la partie invisible est remontée à la surface et le spectacle est devenu moins réjouissant. Mauvaise gestion, dichotomie entre l’artistique et le gestionnaire, recrutements défaillants à des postes clés, défaut de maintenance des locaux, des « difficultés structurelles qui duraient depuis une quinzaine d’années », dira l’Agglo. Et cela sans que l’association gestionnaire, Théâtre + Cinéma, ne parvienne à contrôler ni redresser la situation. Résultat : incapable de faire face, l’établissement a dû chômer pendant les six derniers mois de 2017, afin de résorber le déficit accumulé de 720 000 €.
Durant ce laps de temps, un plan de redressement a été mis en place par la directrice Marion Fouilland-Bousquet, sous le contrôle des financeurs (Agglo, État, Région, Département et Ville). Il faut dire que L’État menaçait d’enlever au théâtre son label Scène nationale. « Il s’est avéré indispensable de réduire la voilure pour opérer un redressement général », indique la directrice. À partir du 1er juillet 2017, outre le chômage partiel, « il a été décidé de l’annulation des 9 premiers spectacles de la saison 2017-2018. Ces deux mesures conjuguées ont représenté environ 400 000 euros de réduction de charges sur l’exercice en cours »
En complément, l’Agglomération Le Grand Narbonne a procédé à un abandon de créances d’un montant de 320 000 € moyennant une baisse de sa subvention. Par ailleurs, le bureau de l’association gestionnaire, présidée par Pierre Clouet, a été renouvelé « permettant ainsi d’installer de nouveaux regards et de nouvelles méthodes de travail », précise Jacques Bascou. Marion Fouilland-Bousquet ajoute : « Les orientations prises et les efforts collectifs ont permis de mettre à l’équilibre le budget dès 2018, de sauvegarder les emplois et de maintenir les missions de service public de Théâtre + Cinéma Scène nationale Grand Narbonne. »

Une première convention pluriannuelle d’objectifs pour une durée de quatre ans (2017-2020) a été validée par le conseil d’administration de la Scène nationale le 11 décembre dernier. « Elle donne un cadre à la volonté partagée de l’association et des partenaires publics de développer un projet artistique et culturel renouvelé. Elle est une feuille de route pour l’équipe, un socle, une base saine pour que le projet puisse prendre corps », conclut la directrice. Le pire a donc été évité, mais il reste à reconquérir le public. Ce que sont parvenus à faire, début mars, le Peer Gynt d’Ibsen version pop et le George Dandin mis en scène par Jean-Pierre Vincent.

4 – Le dB change de rythme
Montpellier a son Rockstore, Toulouse son Bikini, et Narbonne a son dB, à la fois bar et salle de concert dédiée aux musiques actuelles. Fondé par Dominique Baylacq, le dB (comme décibel et Dominique Baylacq) elle dispose de 295 places sur 200 m2 pour des lives à l’ambiance intimiste.
Mais en juin 2017, la Ville de Narbonne a décidé de ne pas reconduire la subvention de 30 000 euros dédiée à la structure qui s’occupe de la programmation, l’association Label ID, estimant que le modèle économique de la salle de concert n’était pas le bon. « La culture et les acteurs culturels se doivent de travailler avec les partenariats publics mais aussi privés afin que le contribuable paye moins et que l’entreprise qui porte ces événements culturels soit moins dépendante des deniers publics », avait déclaré à ce propos l’adjoint à la Culture, Yves Penet.
Face à la crainte de voir l’établissement devoir fermer, un élan de solidarité s’était alors porté au secours de son patron et créateur, avec des concerts de soutien et une pétition en ligne. Finalement, la mairie décida de revenir partiellement sur sa décision. Elle n’octroiera plus que 10 000 euros de subvention. « Une somme aux antipodes de celles reçues par les salles de ce type, dans d’autres villes », déplore Dominique Beylacq, néanmoins décidé à relancer la machine.
Dominique Beylacq a tout d’abord mis en vente le fonds de commerce de la partie bar, puis « nous avons réduit le nombre des concerts. Nous en organisions 8 à 10 par mois. Maintenant, c’est un par semaine ». Il a ensuite modifié quelque peu le concept du lieu afin d’élargir les clients et spectateurs potentiels. « Nous ouvrons, depuis le mois de janvier, les mardis, mercredis, vendredis et samedis. Le mardi, c’est soirée karaoké. Le mercredi, on organise des bœufs de 19 h à minuit, ce qui permet aux musiciens amateurs qui travaillent le lendemain d’en profiter. Tous les vendredis, c’est Afterweek avec, chaque fois, un groupe en live dans une ambiance cosy, conviviale, où les clients peuvent écouter de la musique tout en dégustant des tapas. Enfin, le samedi est réservé aux concerts. » Dominique Beylacq se dit confiant pour la suite. « Ce nouveau concept semble fonctionner. Il a d’ailleurs séduit le Département qui a augmenté sa subvention. La Région nous soutient également. »
Par ailleurs, le dB est désormais équipé pour l’enregistrement multipiste en live que les artistes peuvent utiliser, moyennant finance. Le club est aussi mis à disposition des artistes locaux pour des résidences de travail, comme auparavant.

5 – La salle multimodale
Projet phare de la majorité municipale narbonnaise, la future salle multimodale de Narbonne est controversée.
Cet espace en forme de coupole et d’une capacité modulable de 1500 à 4000 places est prévu pour accueillir des rencontres sportives et des spectacles. Toujours le long de l’avenue Hubert-Mouly, près du stade de l’Egassiéral, son positionnement empiète sur l’espace vert du Parc des Sports ; le projet a déclenché la colère des riverains qui se sont constitués en association. 120 adhérents à ce jour, selon leur compte facebook. Ils militent depuis des mois – en vain – pour que l’emplacement de cet équipement soit modifié.
L’opposition municipale, quant à elle, croit avoir décelé dans l’attribution du marché public une irrégularité. La procédure dite de « conception-réalisation » fait l’objet d’un recours déposé en septembre 2017. Un jugement au fond devrait être énoncé au mois de mai. Quoi qu’il en soit, le fonctionnement en délégation de service public de ce nouvel édifice, au coût total de 23,34 millions, ne sera pas soutenu par la communauté d’agglomération du Grand Narbonne ; la charge financière y est jugée trop importante pour une ville de 51 000 habitants.

À cette liste, on pourrait ajouter la disparition du festival photo apprécié, Sportfolio, celle de la très populaire biennale internationale d’aquarelle, ou encore celle du musée d’arts et d’histoire, dont la fusion avec le musée archéologique formera, certes, l’entité Palais-musée des archevêques, mais privera l’art de son ultime reconnaissance municipale majeure. Sans vouloir noircir le tableau, la mise en vente de la galerie d’art AMJ (Anne-Marie Jaumaud) et de la librairie L’An demain – les deux autres librairies du centre-ville étant en sursis –, dépeindre l’avenir culturel de Narbonne avec optimisme s’avère compliqué. « Narbonne est riche. Notamment de gens passionnés qui se sentent responsables de leur ville », certifie néanmoins Anne-Marie Jaumaud.

*Label attribué par le ministère de la Culture aux communes et pays qui s’engagent dans une politique d’animation et de valorisation de leurs patrimoines bâti, naturel et industriel, et de l’architecture.
** Toute la programmation du dB sur sa page Facebook et sur www.le.db.com

 

« S’ouvrir au plus grand nombre »

La directrice, Marion Fouilland-Bousquet, en poste depuis environ deux ans, a retrouvé le sourire. Elle y croit, à son projet, dont elle détaille les spécificités.
Plus de créations, « ce qui signifie une prise de risques artistiques partagée avec le public, on découvre, on échange, on discute avec lui ». Le théâtre, s’est, par exemple, associé pour trois ans avec le dessinateur Bonnefrite, la danseuse et chorégraphe Marion Lévy et l’auteur, metteur en scène et réalisateur Mohamed El Khatib.
Plus de présence à l’extérieur, par exemple, en organisant l’opéra Pagaille, sur la Place de l’Hôtel de Ville, ou encore le spectacle Allez, allez, allez qui a tourné dans les villages du Narbonnais.
L’affirmation du cinéma : « Le cinéma est implanté depuis dix ans, mais il est encore très méconnu. D’où notre décision de le mettre en avant dans notre programmation en travaillant sur l’animation de la salle. Avec des réalisateurs invités, des débats, des avant-premières, des participations à des festivals… Sans compter sur la projection de grands spectacles internationaux ». En avril, le cinéma projette Luisa Miller (14 avril, à 19 h), de Verdi, puis Cendrillon, de Massenet, le 28 avril, à 19 h (opéra de New York).
Enfin, un projet axé sur la jeunesse. Par exemple, l’événement Scènes d’enfance qui s’est déroulé du 16 au 28 mars : enfants et parents ont profité de 45 représentations tout public pendant douze jours, aux quatre coins du département avec un tarif unique pour les enfants de 5 euros.
« Le théâtre a fonctionné pendant longtemps trop fermé sur lui-même. Aujourd’hui, nous sommes dans une politique d’ouverture, une logique partenariale entre les différents lieux de culture locaux et régionaux, comme avec le Racing pour la création du spectacle Allez, allez, allez. »