Dès 1998, le projet de tour Editt des architectes Hamzah et Yeang à Singapour intégrait non seulement une spirale végétale jusqu’au sol, offrant ainsi une véritable continuité biologique, mais produisait 40% des besoins de sa propre consommation. C’est le concept que la ville a désormais généralisé pour lutter contre la pollution.
L’Elithis Danube en cours de construction à Strasbourg, elle sera livrée à énergie positive en fin d’année. Limitée à 50m de hauteur pour des contraintes réglementaires, son coût de construction serait par ailleurs identique à celui d’une tour «traditionnelle».
En cours de construction en Norvège, la Gullhaug Torg – 17 étages  – veut démontrer que la climatisation naturelle des bâtiments peut être réalisée sans achat d’énergie tout en restant esthétique et conviviale. (voir ill.)

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A Milan – et sous peu à Shijiazhuang (Chine) – les tours Bosco Verticale (forêt verticale), 15 étages, se distinguent par leur capacité à produire une biodiversité abondante, positive sur le bilan énergétique, mais sans atteindre à priori la basse consommation (voir photo ci-dessous).

«Paris prend de la hauteur [et] des œuvres architecturales qui répondent aux critères écologiques et énergétiques du 21e siècle font leur retour» témoigne Anne-Lise Carlo, journaliste au Monde (15 sept. 2017). Elle recense 10 projets de gratte-ciels dont ceux de l’architecte Roland Castro qui entend «habiter le ciel»
A Montpellier, pas de gratte-ciel à l’horizon si ce n’est la tour près de la gare St Roch, Higher Roch. Elle sera un «nouveau repère dans le ciel de Montpellier» de 17 étages ; une servitude archaïque empêchant que tout bâtiment dépasse celui de la place du Peyrou. Il émergera après l’Arbre blanc, une «folie» architecturale également de 17 étages, et seront deux des tours les plus esthétiques de la ville.

Des gratte-ciels en bois ?

La tour Occitanie ne fera pas plus parti de ces bâtiments à faible empreinte carbone qui intègrent ce souci pour tout leur cycle de vie, depuis la conception jusqu’à la démolition, sous le sigle E+C- (Energie positive, réduction carbone) puisqu’elle sera

majoritairement en béton. Mais elle aurait pu. La Compagnie de Phalsbourg, chargée de la maîtrise d’œuvre du gratte-ciel, est en effet lauréate depuis septembre dernier d’un concours lancé par l’association Adivbois pour un projet de 17 niveaux, Wood’up. « Wood’Up propose un signal fort : un des plus grands immeubles en structure bois du monde» affirme La Compagnie de Phalsbourg. Parmi 12 autres gagnants, quatre immeubles font 15 étages. Sans nul doute, leur bilan carbone surclassera ceux en béton. Pour Marcel Chouraqui, directeur d’Adivbois, «La tour n’est pas une fin en soi, mais la ville pousse verticalement, c’est un fait» Alors que le plus grand bâtiment en bois, en cours de construction en Norvège, atteindra 18 étages, « selon les simulations d’Adivbois 30 niveaux sont aujourd’hui possibles », soit environ 100m.
A Nice, le programme de Nexity Ywood, R+9, a été récompensé comme « meilleure opération immobilière ». Il sera livré en 2018.

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